La dame des mots – Ève Ricard

Pétrie de tendresse, une leçon de tolérance sur la  » différence « , à rebours de notre société de plus en plus dévoyée par le culte de la performance.
Orthophoniste atypique, Ève Ricard revient sur son expérience auprès d’enfants en difficulté familiale, psychologique ou sociale, et en échec scolaire. Pendant plus de quarante ans, à Sainte-Anne, au centre George-Eastman et dans diverses institutions de la Ville de Paris, elle a accompagné ces enfants parfois complètement emmurés sur le chemin des mots, de la lecture, de l’écriture.
Au jour le jour, on suit Thomas, Samia, Julien, Karim, Alexis, Mohamed, Rebecca, Aurélie, Aminata, Pauline, Andrès… au plus près de leur propre parole. Les plus jeunes ont sept ans, les plus âgés dix, chacun une lourde histoire personnelle et déjà tout un passé d’échec à l’école  » normale « , qui ne veut plus d’eux. C’est à ce moment-là, dans leur classe  » spécialisée « , qu’intervient la  » dame des mots « , ainsi qu’ils l’ont baptisée. Et il s’en passe des choses dans cette salle de classe, souvent sous haute tension mais aussi traversée de moments de pure grâce et d’éclats de rire.

Un parfum de fleur d’oranger – Gilles Laporte

A ceux qu’il rencontre sur sa route depuis son Italie natale, le tailleur de pierre Valturno Palazzi aime à dire qu’il veut, de ses mains, « créer du beau et du bon dans ce monde ». La Lorraine sera sa terre d’élection. La belle Malou, libre et convoitée depuis l’assassinat mystérieux de son mari, sera sa dame de cœur. Lui, l’exilé, fonde avec elle une nouvelle famille. Il fait aussi le vœu de lancer une entreprise de taille de pierre et de construction.
De l’amour, de l’ambition, des rêves humanistes, Valturno en a tant ! Mais, en ces temps troublés, on n’apprécie guère la réussite d’un étranger. Et, tandis que l’assassinat trouve peu à peu sa résolution, surgit dans la vie de Valturno un petit Victor, dix ans, qui ravivera le souvenir brûlant d’une femme tant aimée, là-bas, « vers son Sud », une femme au doux parfum de fleur d’oranger… De 1883 à 1945, un roman de passion et de transmission, ancré dans l’Histoire.

La chorale du diable – Martin Michaud

Martin Michaud a connu un succès fulgurant au Québec avec ses trois premiers polars Il ne faut pas parler dans l’ascenseur, La chorale du diable et Je me souviens, qui lui ont valu de nombreux prix littéraires. Au coeur de ceux-ci, on trouve Victor Lessard, enquêteur tourmenté, rebelle, mais hautement moral du service de police de la Ville de Montréal. En novembre dernier, l’auteur a publié le quatrième volet des enquêtes de Lessard, Violence à l’origine.
Salué unanimement par la critique, le roman s’est rapidement hissé en tête des ventes au Québec. La chorale du diable Dans ce qui a tout l’air d’être un drame familial, une femme et ses trois enfants sont sauvagement tués à coups de hache. L’auteur présumé du carnage, le mari, s’est suicidé après s’être tranché la langue. Mais est-ce bien ce qui s’est passé ? Deux jours après, une alerte enlèvement est déclenchée à l’échelle de la province de Québec : une jeune fille dévoilant ses charmes sur Internet a été kidnappée.
Par qui ? Pourquoi ? Deux énigmes que vont s’attacher à résoudre en parallèle deux policiers au style rentrededans : Victor Lessard qui, sans compter les cadavres laissés derrière lui, en voit d’autres surgir de son passé, enlaidis par le temps ; et Jacinthe Taillon, son ancienne coéquipière à la Section des crimes majeurs, qui lui voue une haine infernale. Naviguant à travers le fanatisme religieux et la perversité de démons ordinaires, ils vont s’engager dans une valse à quatre temps diabolique entre Montréal, Sherbrooke, Val-d’Or et…
le Vatican. Jusqu’à découvrir le secret terrifiant de la chorale du diable.

Le cœur en dehors – Samuel Benchetrit

 » Tu sais Charly, il faut aimer dans la vie, beaucoup… Ne jamais avoir peur de trop aimer. C’est ça, le courage. Ne sois jamais égoïste avec ton coeur. S’il est rempli d’amour, alors montre-le. Sors-le de toi et montre-le au monde. II n’y a pas assez de coeurs courageux. II n’y a pas assez de coeurs en dehors… « 

Le guérisseur des lumières

Franz-Anton Mesmer publie son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal en 1779. Il y révèle l’existence d’un fluide universel aux pouvoirs thérapeutiques. Par simples effleurements de la main, ce fluide pourrait guérir et rétablir l’harmonie du corps et de la nature. Rejetée par la médecine officielle, portée par quelques guérisons « spectaculaires », cette théorie vaut à Mesmer une foudroyante popularité.

La fièvre mesmérienne enflamme les imaginations, dans la France prérévolutionnaire des Lumières où son harmonie universelle fait écho aux aspirations à l’égalité et à la fraternité. C’est au cœur de cette histoire fascinante, celle d’un homme en qui s’incarne toute l’effervescence d’une époque, que Frédéric Gros, puisant sa matière romanesque au cœur de l’événement historique, nous entraîne.

Un été au Kansai – Romain Slocombe

En juillet 1945, un Allemand en mission diplomatique à Tokyo déserte son poste et s’enfuit vers le sud du Japon. Il y découvre un monde rural idyllique, encore épargné par l’horreur, et médite sur la responsabilité des individus.

Le jardin de Jeanne – Adeline Yzac

Jeanne, la soixantaine, prend un train dans une gare de campagne pour aller en ville signer un papier important. Elle voyage dans un compartiment désert qui traverse un paysage occupé par les brouillards. Peu à peu, le trajet se mue en un voyage intérieur : souvenirs proches et lointains se mêlent, images fortes et émotions terribles. Ce voyage fait se lever, par bribes, la mémoire d’un autre, tragique, que Jeanne a longtemps gardé enfoui. Cette femme, dont le seul plaisir est de cultiver et d’embellir son jardin, s’appelle en fait Judith. Recueillie en 1944 par une famille paysanne du sud de la France, il faudra bien des hasards pour que, progressivement, Jeanne se réapproprie son histoire. Mais comment accepter de vivre, lorsqu’on reste la seule survivante d’une famille disparue ?

Bleu de delft – Simone van der Vlugt

Au XVIIe siècle, après la mort suspecte de son mari, la jeune Catrijn quitte sa campagne néerlandaise pour tenter sa chance à la ville. Elle se rend à Amsterdam où elle est engagée comme intendante dans une famille. Passionnée de peinture, Catrijn aide la maîtresse de maison à parfaire son apprentissage. Elle fera même la rencontre de Rembrandt dans son atelier. Mais, poursuivie par son passé, la jeune femme doit fuir à Delft où elle est engagée dans une faïencerie, et formée par un ami de Vermeer.
Le grand peintre voit d’un oeil bienveillant le succès fulgurant de Catrijn lorsqu’elle met au point le célèbre bleu de Delft. Mais les accusations qui pèsent sur elle ne lui laissent guère de répit… Simone van der Vlugt offre le magnifique portrait d’une femme artiste au Siècle d’or néerlandais, qui cherche à se faire une place dans un monde d’hommes en dépit des violences et des préjugés.

Le couteau – Jo Nesbo

Harry Hole a réintégré la police criminelle d’Oslo, mais il doit se contenter des cold cases alors qu’il rêve de remettre sous les verrous Svein Finne, ce violeur en série qu’il avait arrêté il y a une dizaine d’années et qui vient d’être libéré. Outrepassant les ordres de sa supérieure hiérarchique, Harry traque cet homme qui l’obsède. Mais un matin, après une soirée bien trop arrosée, Harry se réveille sans le moindre souvenir de la veille, les mains couvertes du sang d’un autre.
C’est le début d’une interminable descente aux enfers : il reste toujours quelque chose à perdre, même quand on croit avoir tout perdu.

Sale gosse – Mathieu Palain

Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l’abandonne. Il est placé dans une famille d’accueil aimante. A quinze ans, son monde, c’est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d’où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose ; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ.
Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C’est là qu’il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l’engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.